Le marché des changes voit s'amenuiser l'effet des annonces de la Fed et de la BCE ainsi que de la BoJ accessoirement. Sur la foi d'un dollar se requinquant sans ambages face aux autres devises, il s'avère que le trading forex s'interroge à nouveau en prenant de la hauteur sur la croissance mondiale, au-delà des injections à tours de bras décidées par Bernanke ou Draghi dans une moindre mesure. Il est vrai que sur l'autel des chiffres manufacturiers en Chine et en Europe, la récession montre les dents sur la planète finance...
Par ailleurs Fisher un membre du directoire de la Réserve fédérale a fait l'aveu d'admettre que l'institution de Washington naviguait à vue dans ce marasme économique frappant la bannière étoilée. Le chef de l'antenne de Dallas n'a eu d'autre mots que d'affirmer que Bernanke et l'équipe du FOMC ne savaient en définitive pas comment prendre le taureau par les cornes afin de remettre sur de bons rails la santé des Etats-Unis. Ajoutons que Fisher s'est opposé au nouvel assouplissement de 40 milliards de rachats mensuels à des titres adossés aux créances immobilières lors du dernier comité des gouverneurs.
En Europe, le paradoxe est entier s'agissant de l'Espagne. En effet on sait que les cambistes et les investisseurs scrutent les tractations outre-Pyrénées quant à un éventuel sauvetage programmé de Madrid. Sauf que Rajoy cache sa joie ! D'autant que récemment des déclarations prévenaient la communauté financière que la zone euro vendrait chèrement toute perche tendue aux élèves réclamant de venir à leur chevet à l'instar de Juncker voici quelques jours. De fait, avec l'émission de papier à 10 ans (c'est la référence du degré de confiance de solvabilité souveraine, ndlr) couronnée de succès hier par la nation ibérique (quasiment 100 PdB en moins par rapport à une adjudication similaire), il appert que le gouvernement espagnol est à même de retarder encore davantage une requête en ce sens ! raison qui pousse le trader forex à se réfugier sur l'USD à l'approche du week-end. Autre source de préoccupation : la Grèce. Athènes est en pleine discussion avec le FMI en l'occurrence pour trouver un compromis sur ses coupes drastiques tandis que la troïka dans son rapport récent ne croit plus en ce que l'état hellène parvienne à entrer dans les clous imposés par les bailleurs de fonds jusque 2020. En outre des rumeurs de marchés animent les coulisses de la haute finance avec apparemment une nouvelle décote de la dette grecque à venir... Mais rien d'officiel pour le moment.
Techniquement, le cross phare du marché des devises en ce vendredi sera sous le joug des "4 sorcières" (débouclage de contrats arrivant à expiration), ce qui nécessitera fatalement des arbitrages et donc de la nervosité en carnet. Dans ce contexte, notre objectif du 1.3000 touché, l'autre cible au 1.2900 et épousant le ratio de retracement des 23.6% du rallly positif de juillet 2012 à la mi-septembre n'est plus qu'à quelques encablures sur le théâtre graphique. Le puissant marubozu yin semble décidé à en découdre avec le sud en tous les cas. L'USD pourrait poursuivre la cadence compte tenu de l'aspect conjoncturel dans le monde favorisant le caractère défensif du billet vert. Essayons un trading intraday 1.3035/1.2890.
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